Les plus belles réalisations de cet artisan, et bien d’autres encore, se trouvent dans le livre "Les armuriers Liégeois à travers leurs réalisation.
1800 - 1950".
Pour tous les détails voir : LES ARMURIERS LIEGEOIS
Pieper Nicolas
Voici un pistolet semi-automatique de
Nicolas Pieper,
plus précisément le Mod D démontant de 1909, en calibre 6,35 Br.
Les marquages
Pistolet automatique N. Pieper Bté SGDG voir plus bas
Lion sur PV : épreuve à la poudre sans fumée entre 1898 et 1968
Perron : inspection depuis 1853
A surmonté de la barre horizontale de T majuscule : non identifié
ARICO :
marque commerciale non déposée
Pour ce qui est de
Nicolas Pieper,
je n’ai rien à ajouter à ce qu’ont écrit avant moi Michel Druart dans son livre
sur « Pieper & Cie, les hommes, les armes et les machines du Chevalier Bayard »,
et Guy Gadisseur
(†)
qui a rédigé un résumé pour littlegun.be
Le voici
Né à Liège le 31 octobre 1870. Second fils d’Henri Pieper et de Catherine
Elisabeth Leroy.
Dès l’âge de treize ans il entame son apprentissage auprès de son père. Peu
avant le décès de celui-ci il prend la direction de l’usine de la rue des
Bayards tandis que celle de Nessonvaux échoit à son frère Edouard Herman
(Armand). En quelques années, la diversification excessive des activités de
l’entreprise mène celle-ci au bord de la faillite et entraîne sa liquidation
ainsi que l’éviction des deux frères Pieper en août 1905. (voir Ets Pieper).
Nicolas se voit contraint de monter sa propre affaire, qui deviendra la Fabrique
d’armes automatiques Nicolas Pieper. Pour cela il bénéficiera du soutien de son
beau-frère , Auguste Lambrecht, fabricant de pièces estampées, qui mettra des
locaux, de taille modeste, à sa disposition au 42 puis au 5-7 rue Bonne Nouvelle
à Liège.
Nicolas achètera plusieurs brevets couvrant des pistolets automatiques à un
armurier liégeois, Jean Warnant. Il y apportera des améliorations et produira
plusieurs modèles baptisés « Démontant » et « Basculant ». Ce dernier, appelé
aussi modèle 1909 sera fabriqué sous licence par la Waffenfabrik Steyr en
Autriche, jusqu’aux années 30.
Parallèlement, Nicolas Pieper poursuivra la fabrication de fusils de chasse de
divers types, inspirés des brevets de son père.
La Première guerre mondiale freinera considérablement ses activités qui seront
réduites à la création d’armes-jouets d’excellente qualité.
Après 1918, il s’installera au 292 de la rue Vivegnis. Il fera l’acquisition du
brevet d’un armurier nommé Hippolyte Thonon concernant un pistolet de poche
semi-automatique. Celui-ci, une copie du FN Browning 1906, sera fabriqué
sous le nom de pistolet Légia, peut-être dans un atelier ouvert à Paris par
Nicolas Pieper en 1922.
Après 1923, on ne trouve plus trace de ses activités armurières. Il décédera à
Liège dix ans plus tard en 1933 dans la maison familiale de la rue des Bayards.
Production armurière
Fusil de chasse doubles à chiens extérieurs et Hammerless à canons lisses ;
Pistolets automatiques de type Démontant et Basculant (modèles A,B,C,A.D. et
D) ; pistolet automatique Légia ; carabine type 500 et 501 semi-automatiques ;
carabines type 504 et 505 à verrou ; carabine de tir à devant coulissant.
Armes jouets de différents types : imitation Mauser 1889 à amorces, fusils de
chasse en miniature.
Alarme de porte à détonation.
Brevets déposés en Belgique
45 au total de 1899 à 1923 concernant les pistolets automatiques, les carabines
de petit calibre, les fusils de chasse, les armes jouets, combinaison de sabre
et de pistolet, etc.
Marques de fabrique belges
N et P entrelacés (21 avril 1906).
Pistolet automatique Pieper ; Pieper’s Automatic Pistol : Pistolet Pieper ;
Pieper’s Pistol (juillet 1906).
Une plaquette de pistolet avec N et P entrelacés (7 janvier 1907).
Illustration Pistolet Nicolas PIEPER (11 décembre 1907).
N.PIEPER’S PATENT (29 février 1908).
Carabine Pieper ; Automatic Rifle Pieper’s Patent ; Pieper’s Automatic Rifle ;
Rifle Pieper’s Patent ; Carabine automatique Pieper ; Pieper’s Rifle (15
février 1909)
Nicolas Pieper Centaure (avec centaure) (4 février 1913)
Légia Pistol (22 juin 1915)
Nicolas Pieper a été inscrit au Banc d’épreuves de Liège entre 1906 et 1927.
GP, MD, GG
(†)
et PHL